Si aujourd’hui la restauration rapide a explosé sous l’effet de la crise, du peu de temps passé à déjeuner, elle représente à elle seule 31,2 milliards d’euros en 2011 contre 19,7 en 2004, soit une augmentation de 55% en 6 ans.
Mais ceux qui explosent littéralement sont les sushis bars avec + 20% et sont en train de rattraper les fast food. En effet les points de vente de sushis, produits frais, excellents pour la santé et très appréciés du public sont désormais 1580 en France contre 1700 fast food !
Mais d’où vient ce succès grandissant ?
Il faut dire que le prix de revient d’un sushi reste très attractif pour les restaurateurs avec une moyenne de 0.15 € pièce (0.13€ de poisson + 0.02€ de riz), il est revendu au public en moyenne 2€. Au marché de Rungis, certains revendeurs de poissons frais ont vu 1/3 de leurs ventes s’orienter vers les sushis bars dont 70% de saumon, poisson assez bon marché venant tout droit de Scandinavie.
Il faut dire que ce qui fait le succès des sushis bars reste la livraison, seule alternative aux pizzas à domicile aujourd’hui. Certaines enseignes célèbres réalisent 70 % de leur chiffre d’affaire uniquement en vendant et en livrant à domicile. Leur point fort reste la rapidité et la facilité pour le client. En effet entre la commande passée par téléphone, la préparation des sushis et la livraison à votre domicile, il ne s’est même pas écoulé une heure avant de déguster un produit frais et équilibré !
Mais pour beaucoup, la moyenne de 13€ la barquette reste encore un frein et l’on voit fleurir dans les rayons des supermarchés de plus en plus de barquettes dont les prix varient de 7 à 9€ et il s’en vend déjà près de 70 millions par an !
Mais que valent ces barquettes de supermarchés ?
Tous les sushis vendus en supermarchés viennent d’une seule et unique usine située à 2 h de Paris. Une hygiène maximum, beaucoup d’opérations faites manuellement, cette usine voit passer près d’une tonne de poisson par jour. Au final, 38 000 pièces produites chaque jour et un lourd investissement annuel en recherche et développement.
Mais parions que les sushis ne rattraperont jamais le bon vieux « jambon-beurre », ni même le hamburger car il reste un produit élitiste, cher et ciblé et ce pour plusieurs raisons : le produit lui-même, du poisson cru qui rebute certains consommateurs, la sécurité sanitaire et le prix.