En plus d’être écologique, le poêle à bois permet de réaliser des économies de chauffage – et donc d’argent – considérables. Se chauffer avec un poêle moderne coûterait environ 3 fois moins qu’un chauffage au gaz et 5 fois moins qu’un chauffage électrique !
Les différents types de poêles à bois
Avant de présenter chaque appareil, il est impératif de rappeler leurs différents modes de fonctionnement. Il y a les poêles à rayonnement, à convection et les poêles à foyer fermé. Une fois les caractéristiques de chaque modèle en tête, il ne reste plus qu’à élire le poêle qui correspond à votre situation et à votre utilisation.
Les poêles en acier et fonte (classique)
Les poêles à bois, en acier ou en fonte, sont les modèles les plus répandus sur le marché. Par contre, il faut savoir que chaque matériau propose des différences de rendement et d’inertie thermique : par exemple, l’acier procurera une chaleur plus diffuse que la fonte, qui donnera une sensation plus graduelle (un air très chaud près de l’appareil diminuant à mesure que l’on s’en éloigne).
Mais, en termes d’inertie, la fonte est meilleure que l’acier. Aujourd’hui, on trouve des modèles qui combinent les avantages de deux matériaux. A noter qu’il existe également des poêles en fonte et matériaux réfractaires, qui sont très autonomes et restituent parfaitement la chaleur. Actuellement, les prix oscillent entre 500 et 1 200 euros mais il faut compter 1 200 à 2 000 € pour les modèles en fonte et matériaux réfractaires.
Avec postcombustion
Le poêle à bois postcombustion dispose d’un système légèrement plus complexe. Après la première combustion du bois, une arrivée d’air secondaire permet de générer une seconde combustion des gaz issus de la première opération.
Cette « double combustion », comme on l’appelle parfois, permet de récupérer plus d’énergie, en forçant le gaz à effectuer plusieurs cycles de combustion avant de quitter le foyer, augmentant ainsi le rendement du poêle (de 60 à 80 % en moyenne) et réduisant la quantité de cendres dans le conduit d’évacuation.
Les poêles dits de masse
Le poêle de masse – ou poêle à accumulation – chauffe une pièce par diffusion de la chaleur stockée dans sa masse. Il est constitué de matériaux à grande inertie (briques, béton réfractaire, pierre stéatite).
En d’autres termes, les calories emmagasinées pendant la combustion se restituent sur une longue durée, offrant un rendement remarquable et un confort exceptionnel. Traditionnellement, leur poids (600 kg à 4 tonnes) nécessite de les prévoir lors de la construction de l’habitation ou lors d’une réhabilitation importante, même s’il existe aujourd’hui, des plus petits formats.
Sa performance et son rendement (jusqu’à 85 %) expliquent son coût de départ élevé, estimé entre 3 000 et 15 000 €.
Les poêles turbo
Il dispose d’une arrivée d’air secondaire, située à la mi-hauteur du foyer, afin d’améliorer la combustion : les gaz libérés sont ainsi brûlés plusieurs fois, offrant une excellente performance à plein régime.
Il fonctionne aussi bien avec des briquettes, des bûches, des copeaux, qu’avec du carton ou du papier. L’appareil est plus léger qu’un poêle à postcombustion et sa commercialisation est moins chère.
Les poêles à granulés
Le poêle à granulés permet de s’affranchir de la corvée du bois, puisque ledit matériau est remplacé par des petits cylindres de sciure. Ces appareils disposent d’un régulateur de température et de puissance, facilitant la gestion au quotidien du chauffage.
Attention, le coût des granulés varie selon les régions mais leur qualité détermine le bon fonctionnement du poêle et son rendement (allant jusqu’à 90 %).
Différents modes de fonctionnement
Le poêle à rayonnement
Ces rayons réchauffent les objets environnants, qu’il s’agisse des murs, des meubles ou bien des personnes présentes dans la pièce, sous la forme d’ondes. Limitant les émanations toxiques, ce système procure, également, une agréable sensation de chaleur sans assécher l’air ambiant. Côté pratique, le poêle à rayonnement séduit par sa faible production de cendres et sa faible consommation de bois. Il est essentiellement utilisé dans les habitations dotées de grands espaces.
Le poêle à convection
Il fabrique de l’air chaud et le fait circuler ensuite dans les différentes pièces de la maison.
Mais comme cette propagation est réalisée de manière ascendante, la circulation de l’air est surtout concentrée sur le haut de l’habitation. D’une manière générale, il faut savoir que ce mode de fonctionnement est moins rapide que le système à rayonnement et contribue à assécher l’air du logement.
Le poêle à double fonctionnement
Ce poêle combine les deux précédents systèmes, et il utilise le mode de rayonnement, à l’avant de l’appareil, perçant sa vitre pour diffuser la chaleur et utilise le mode à convection pour l’espace situé à l’arrière du poêle, à l’aide de panneaux. Cette combinaison offre l’avantage de générer davantage de chaleur que ne le ferait chaque système séparément : c’est pourquoi, la majorité des modèles actuels les associe.
Les matériaux utilisés pour un bon fonctionnement
Au-delà du mode de fonctionnement, les matériaux utilisés pour confectionner les poêles à bois, ont également leur importance : la fonte offre une très appréciable inertie de la chaleur mais sa fragilité (risque de fêlures), combinée à la difficulté à le réparer en fait un matériau de plus en plus rare sur le marché ; l’acier est, à l’inverse, en constante progression, puisqu’il concilie design, légèreté, résistance et faible coût.
Enfin, pour le foyer en lui-même, les tendances actuelles préfèrent la brique réfractaire et la chamotte, à l’acier ou à la fonte offrant, ainsi, une meilleure combustion et une certaine inertie. Autre élément à considérer, la puissance.
Exprimée en valeur nominale, elle correspond à la puissance moyenne obtenue en kW. Un appareil trop puissant est utilisé « au ralenti », ce qui encrasse les conduits, le foyer et noircit les vitres. Il est donc primordial d’adapter la puissance au volume à chauffer et de prendre en considération le climat de la région et l’isolation du logement.
Les poêles à bois : installation et entretien
Ils peuvent être installés soi-même, même si le recours à un installateur est toujours préférable. En effet, ce dernier est au fait des dernières réglementations en vigueur et sera plus à même de respecter les consignes strictes de sécurité.
Précautions avant installation
Avant d’installer le poêle à bois, il est primordial de déterminer son emplacement. Idéalement, il devra être au cœur de la pièce de vie la plus utilisée. De préférence, à proximité du conduit de fumées et de la réserve de bois (si possible). Ensuite, si le poêle à bois est destiné à être installé près d’un mur, il s’agit de respecter les distances pour permettre la circulation de l’air tout autour, ainsi que la distance légale le séparant des matériaux inflammables aux alentours.
A noter qu’une admission d’air insuffisante nuira au bon fonctionnement du poêle (mauvaise combustion et risque d’émission de monoxyde de carbone, toxique). De plus, l’évacuation des fumées doit répondre à des exigences techniques décrites dans un document (DTU 24.1 travaux de fumisterie) décrivant les conditions requises (trappes de ramonage de l’appareil, conduit, etc.).
Installation
L’étape suivante consiste à monter les tubes qui serviront de conduit d’évacuation. Fixé par un collier mural, il nécessitera un perçage du plafond pour une fixation sur le support du toit. Ensuite, les différentes composantes du poêle peuvent être assemblées. A noter que les revêtements du sol en PVC, parquet ou moquette, imposent une isolation en apposant une plaque résistante à la chaleur (idem pour les murs dotés de matériaux inflammables). Enfin, il suffit de raccorder l’appareil au conduit. En cas de difficultés, il est recommandé de faire appel à un professionnel pour garantir une installation sécurisée.
Entretien du conduit
Le tuyau d’évacuation doit être vérifié au moins deux fois par an, dont un ramonage pendant la saison de chauffage.
Entretien du poêle à bois
Tous les appareils à combustion nécessitent un entretien régulier. La plupart des fabricants en détaille les termes dans les notices associées à la vente. Ces règles de base permettent de garantir le bon fonctionnement de l’appareil et sa pérennité. Si l’installation a été réalisée par un professionnel, il est bien avisé de lui demander ses conseils d’entretien, fruits de son expérience personnelle et de son expertise.
D’une manière générale, il convient, au-delà du ramonage précédemment cité, de se concentrer sur le décendrage et le nettoyage des vitres et des parois (et par la même occasion, la vérification de l’état du joint).
Attention, lors de la manipulation d’extraction des cendres, ces dernières peuvent être encore chaudes (jusqu’à 24h après le dernier feu). Effectuez cette tâche avec une pelle et un seau en métal.
Enfin, le nettoyage des vitres doit être réalisé très régulièrement, pour éviter tous dépôts sédentaires. Même s’il existe des produits chimiques, il est possible d’utiliser uniquement du papier journal mouillé à l’eau, puis plongé dans les cendres éteintes pour effectuer ce travail.